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Chat pot de colle : causes, que faire ?
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Chat pot de colle : causes, que faire ?

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Certains chats, bien que naturellement indépendants, peuvent devenir très affectueux voire collants, ce qu'on appelle chat pot de colle. Découvrez les causes et que faire lorsque votre chat le devient.

On dit souvent que les chats sont des individus indépendants. Votre chat, lui, n’est pas de ce bord-là. Bien au contraire. Il vient se lover contre vous lorsque vous êtes sur le canapé ou sur l'ordinateur. Votre chat vous suit partout, et même jusque dans les toilettes. Il réclame constamment votre attention. En définitive, c'est un vrai chat pot de colle. Mais que signifie réellement ce comportement?

Le syndrome de l’hyperattachement chez le chat

Si votre chat passe le plus clair de son temps à tenter de capter votre attention, à un tel point que cela devient handicapant au quotidien, il souffre peut-être du syndrome d’hyperattachement. Cela se traduit par une dépendance affective résultant d’un déséquilibre émotionnel et créant un mal-être profond chez votre chat. C’est pourquoi il cherche en permanence à captiver votre attention en miaulant ou en vous suivant partout.

Chat pot de colle : causes

Pour mieux comprendre pourquoi votre chat est un chat pot de colle, il faut remonter au stade où celui-ci n’était qu’un chaton. En effet, lorsqu’il est chaton, tous ses besoins sont encadrés par sa mère : c’est elle qui le nourrit, le protège, lui apprend à jouer et à être propre. En clair, le chaton ne se préoccupe de rien et se contente d’écouter sa mère. En grandissant, il se sépare progressivement de sa mère. C’est là que le sevrage intervient. Au sens strict, le sevrage se traduit simplement par une transition alimentaire : le chaton arrête de se nourrir uniquement du lait maternel et tend à consommer des aliments plus solides. Cette transition alimentaire s’étalera sur environ 1 mois, jusqu’à une indépendance totale.

Or, ce sevrage alimentaire, qui commence lorsque le chat est âgé de seulement 4 semaines, n’induit pas nécessairement un sevrage comportemental.
Lorsque vous adoptez un chaton, celui-ci doit être âgé, au minimum, de 9 semaines. En deçà de ce seuil, ni sevrage alimentaire du chaton ni son sevrage comportemental ne sont terminés. En d’autres termes, le chaton n’est pas indépendant et demande encore une attention très prononcée.

Le syndrome de l’hyperattachement ne se développe pas uniquement chez les chatons, il peut également survenir chez le chat adulte. Un événement traumatisant tel qu’un déménagement ou un abandon peut amener le chat à développer ce trouble du comportement.

chat couché sol

Les symptômes observés chez le chat pot de colle

Il faut que vous puissiez faire la différence entre un chat qui est câlin et un chat qui souffre du syndrome d’hyperattachement. Ce trouble d’autonomie chez le chat s’exprime de nombreuses façons.

Il cherche à capter votre regard ou miaule constamment pour attirer votre attention. Pour obtenir celle-ci, il peut chercher le contact physique avec vous, comme en se frottant à vos jambes ou encore en vous donnant des coups de patte. Votre chat peut avoir pris l’habitude de vous réveiller la nuit pour répondre à ses besoins qu’il soit de type alimentaire ou affectif. Lors de vos absences, afin de se rassurer, il peut se lécher de manière compulsive les flancs ou le ventre créant une perte de poils sur ces zones.

Si ces comportements handicapent votre quotidien, un passage chez votre vétérinaire peut vous permettre de savoir si votre chat souffre d'un syndrome d’hyperattachement.

Que faire pour réduire l’hyperattachement ?

Voici quelques pratiques qui vont vous permettre de réduire progressivement ce trouble.

Limiter l’apparition du symptôme

Lorsque vous accueillez un nouveau membre dans votre famille, le sevrage comportemental vient tout juste de commencer. Il est alors essentiel de créer une distance avec votre chat. Évidemment, il ne faut pas priver votre chaton d’affection, les câlins et caresses ne sont pas à proscrire. Il s’agit de répondre à ses besoins sans pour autant être à son service. Si à chacun de ses miaulements vous accourez pour essayer de comprendre ce qu’il veut, vous ne faites que renforcer les probabilités qu’il développe ce trouble et vous privez votre chat de son autonomie. Il s’agit de faire comprendre à votre animal que vous n’êtes pas sa maman. Vous lui apprenez à être indépendant, ce qui sera bénéfique à la fois pour lui et pour vous.

Traiter le syndrome déjà installé

Si le trouble est déjà installé, il va falloir le désamorcer progressivement. Dans un premier temps, lorsque votre chat vous demande de l'attention, la solution n’est pas de l’ignorer, vous ne feriez qu’accentuer sa frustration. Vous devez plutôt répondre de manière contradictoire aux demandes de votre animal.

  • S’il vous demande des caresses, répondez à ce besoin par le jeu. S’il vous demande de la nourriture, caressez-le, sans lui donner la friandise qu’il convoite. Ces comportements troubleront alors votre chat sans pour autant créer de la frustration.
  • Vous pouvez également banaliser les moments de séparation : lorsque vous sortez de chez vous, évitez de trop câliner votre chat afin qu’il comprenne que ce n’est pas anormal que vous partiez sans lui.

Évidemment, le but de cette transition n’est pas de priver votre chat d’amour, mais de le rendre autonome. Que votre chat ait développé le syndrome d’hyperattachement lorsqu’il était chaton ou encore à la suite d’un événement traumatisant, il est préférable de consulter un vétérinaire.

Détourner son attention

Vous pouvez également enrichir le milieu de vie de votre chat. Les chats qui développent ce trouble vivent généralement dans des milieux hypo-stimulants. L’absence de jeux et de nouveautés dans son environnement, en particulier si votre chat ne sort pas beaucoup, crée chez lui de l’ennuie.

Pour remédier à cela, utilisez des jeux connectés que vous pouvez déclencher lorsque vous n’êtes pas à la maison. Des gamelles labyrinthes sont également un bon moyen de distraction pour votre chat, lui permettant ainsi de jouer pour obtenir sa nourriture. Des jeux plus conventionnels tels que des tunnels, un pointeur laser pour chat, des balles avec de l’herbe à chat, des souris pour chatou des jeux d’intelligence peuvent occuper votre animal et réduire son syndrome d’hyperattachement. Pour votre animal, le jeu est un moyen de libérer son stress.

jouets pour chat

Méthodes homéopathiques

Enfin, une dernière solution s’offre à vous pour tenter de réduire ce trouble. L’utilisation de produits calmants, tels que ceux de notre gamme Zen, Anti-Stress pour Chat, contenant un diffuseur apaisant et un Spray Anti-Stress. Ces produits peuvent limiter les apparitions de ce trouble en relaxant votre compagnon de manière naturelle. En diffusant des phéromones apaisantes dans son environnement de vie, votre chat se sentira ainsi plus rassuré et donc plus serein.

anti stress chat

Les races de chats pots de colle

Tous les chats peuvent devenir des chats pots de colle. En revanche, certaines races sont prédisposées à développer ce syndrome. Parmi les races les plus sujettes on retrouve l’Abyssin, le Sibérien, le Siamois, le Korat ainsi que le Chartreux. Toutes ces races ont une caractéristique commune : elles supportent très mal l’isolement. La majorité des chats appartenant à ces races, sont des compagnons très proches de leurs maîtres. Ces deux facteurs sont propices au développement du syndrome d’hyperattachement.

Ainsi, pour prévenir le syndrome d’hyperattachement du chat, vous ne devez pas, surtout lorsque vous adoptez un chaton, surprotéger votre animal afin qu’il puisse conserver son autonomie. Vous pouvez évidemment continuer à câliner votre boule de poils, il faut simplement veiller à ne pas trop le couver. Ainsi, vous lui assurez un développement sain qui sera bénéfique à son épanouissement et au développement d’une relation équilibrée entre lui et vous.

RULLIER Mathilde - ProVéto

Ecrit par :

Provéto

Provéto Junior Conseil, la junior-entreprise de l'École national Vétérinaire d'Alfort, association à but non lucratif régie par la loi de 1901. ProVéto jouit du soutien d'un comité d'experts vétérinaires, d'un appui de professeurs reconnus ainsi qu'un accès aux laboratoires et aux différentes cliniques de l'Ecole.

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